Elève de Louis Althusser, professeur émérite de philosophie à l’université Paris VIII, Jacques Rancière interroge tout particulièrement la possibilité de l’émancipation individuelle et collective par le politique.
Le thème de la conférence qui vous est proposé mercredi 07 février à la Galerie nationale, « Politique de la fiction », se situe à la lisière de l’esthétique et du politique. Pour Jacques Rancière, toute œuvre d’art induit des choix qui cristallisent une vision du monde, un certain « partage du sensible », rendant perceptible ou occultant tel ou tel problème, telle ou telle forme de vie.
L’un des grands partages, selon le philosophe, se joue dans la transition et la rivalité entre un régime classique de l’art et un régime moderne proprement esthétique. Celui-ci se caractérise par les possibilités offertes au roman de rendre compte de l’insignifiant, de perceptions et de modes d’existence jusqu’alors négligés. Jacques Rancière abordera ces problématiques de Balzac à Sebald, de Proust à Faulkner, ainsi qu’à travers les stratégies narratives de Marx ou des pionniers du roman policier.
Entrée libre dans la limite des places disponibles. Traduction simultanée en tchèque.