Dans le cadre de ses « Cafés littéraires », l’Institut français de Prague vous convie à un dialogue autour d’une interrogation au cœur de l’actualité : que peut signifier « Écrire l’Europe » aujourd’hui ?
À une époque où identités nationales, imaginaires collectifs et langues s’entrelacent, quelle place peut occuper une écriture européenne ? À quoi ressemble-t-elle ? Est-elle possible, souhaitable, nécessaire ? Peut-elle contribuer à consolider une appartenance commune à une Union qui cherche encore ses fondements culturels ?
En quoi le fait d’écrire dans une langue autre que sa langue maternelle participe-t-il — consciemment ou inconsciemment — à l’écriture de l’Europe ? Ce déplacement linguistique est-il une forme d’engagement intellectuel, une ouverture vers un imaginaire commun, ou encore un acte fondateur dans la construction d’un récit transnational, capable d’englober les histoires, les mémoires et les symboles de toutes les nations européennes ?
Dans un contexte où l’unité européenne est mise à l’épreuve — par la guerre d’agression menée par la Russie en Ukraine, par la résurgence de frontières intérieures et par divers replis nationaux — la nécessité d’un récit commun se fait plus pressante. Face à ces fractures, l’écriture peut devenir un espace de résistance et de réinvention, un moyen d’imaginer une Europe ouverte, capable d’accueillir sa diversité tout en affirmant une solidarité fondamentale.
Ces enjeux seront au cœur de l’échange entre :
Lenka Horňáková-Civade, écrivaine tchéco-française, autrice de Moi, Europe (2023),
et Anna Kubišta, journaliste franco-tchèque à Radio Prague International.
La discussion sera animée par Bertrand Schmitt, réalisateur, poète et écrivain.
@ photo : Dominika Kubištová, Seznam zprávy
