L’agence Rachot organise le 5 octobre dans le cadre de Music from the world un concert exceptionnel du groupe éthiopien KUTU
L'Éthiopie est un pays très suivi par les musiciens, grâce à ses rythmes, ses mélodies et ses voix expressives que vous ne trouverez nulle part ailleurs en Afrique. Derrière le projet Kutu se cachent deux des meilleurs chanteurs de la tumultueuse scène musicale d'Addis-Abeba et le prodige du jazz français, le violoniste Théo Ceccaldi. La musique de Kutu diffère de l'éthio-jazz classique, dont le vibraphoniste Mulatu Astatke est le pionnier, à plusieurs égards. L'accent n'est pas mis sur les harmonies jazz, mais sur des rythmes de transe renforcés par une forte dose d'électronique. La ligne mélodique est portée par deux voix féminines explosives à la fois, les solos instrumentaux au-dessus d'elles créant une autre couche dans une méthode d'appel et de réponse similaire au blues classique. Le violoniste Théo Ceccaldi a étudié la musique classique mais s’est tourné aussitôt vers le jazz. À l'âge de vingt-quatre ans, il forme un trio avec lequel il combine musique de chambre et improvisation, et à trente ans, il est nommé musicien de l'année par le mensuel français Jazz Magazine. En 2019, il est allé chercher l'inspiration à Addis-Abeba, où le projet Kutu est né.
Depuis 2011, les chanteuses Haleluya Tekletsadik et Hewan Gebrewold font partie du Jano Band, qui a été pendant une décennie le groupe le plus couronné de succès de la scène éthiopienne, effectuant des tournées aux États-Unis, en Europe et au Moyen-Orient. Mais alors que le Jano Band préférait les guitares électriques et un format rock, Kutu mise beaucoup sur l'improvisation, les racines éthiopiennes et l'invention musicale. Le nom Kutu est dérivé d'une ville éthiopienne située près de la frontière avec le Soudan, à 700 km à l'ouest d'Addis-Abeba.
La musique du groupe est une séquence vibrante en constante évolution, inspirée notamment des gammes pentatoniques qui donnent aux mélodies éthiopiennes leur forme inimitable, et des rituels spirituels. L'Éthiopie est l'un des plus anciens pays chrétiens, mais contrairement à l'Europe, les tambours géants kebero sont toujours utilisés pour le culte. Outre le violoniste Théo Ceccaldi, le pilier du groupe est le batteur Cyril Atef, un musicien d'une génération plus âgée que ses collègues et qui a joué dans des dizaines d'ensembles de premier plan. Né à Berlin d'une mère française et d'un père iranien, il a fait ses débuts dans la musique à Los Angeles, puis est devenu le batteur de studio le plus recherché lorsqu'il s'est installé à Paris. Il a contribué aux albums d'artistes tels que Souad Massi, Salif Keita, Gotan Project et Winston McAnuff & Fixi.
Billets: standing 350,- Kč / seated 450,- Kč
